Le nouveau président congolais Félix Tshisekedi a annoncé d’importantes mesures de grâce au bénéfice d’opposants poursuivis par l’ex-président Joseph Kabila.
Des grâces individuelles et collectives, ainsi que la « liberté conditionnelle » au bénéfice de « 700 personnes », ont été annoncées mercredi soir par la présidence de la République démocratique du Congo sur la chaîne d’Etat RTNC.
M.Tshisekedi a également ordonné la suspension du ministre des Affaires foncières pour « insubordination ». « C’est une première action contre l’impunité », a commenté la présidence.
Ce pendant, la coalition politique de l’ex-président Joseph Kabila a remporté la majorité des assemblées provinciales, ce qui lui permet de prendre le contrôle du futur gouvernement, ont rapporté mardi des médias locaux.
Par ailleurs, M.Félix Tshisekedi, présentera son projet de relance économique à la communauté des investisseurs qui se réunira à l’occasion de la 7è édition de l’Africa CEO Forum, rendez-vous international des décideurs et chefs d’entreprises africains prévu les 25 et 26 mars à Kigali.
Plus de 1.500 chefs d’entreprises, africains et internationaux, sont attendus à ce rendez-vous international des décideurs et opérateurs du secteur privé africain.
En outre, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a prévenu jeudi qu’en « finir » avec l’épidémie d’Ebola en RDC prendrait encore six mois, mais a mis en garde contre une aggravation de l’insécurité.
Le directeur de l’OMS a également précisé que le nombre de nouveaux cas avait été réduit de moitié depuis janvier, avec une moyenne de 25 cas par semaine dans le pays actuellement, contre 50 en début d’année.
Déclarée le 1er août 2018, la dixième épidémie d’Ebola sur le sol congolais a tué 584 personnes pour 927 cas, selon les derniers chiffres du ministère congolais de la Santé.
La lutte contre l’épidémie est perturbée par des attaques de groupes armés dans cette région en proie à plusieurs conflits.
Dans le même sillage, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) estime que 260.000 enfants de la région du Kasaï en République démocratique du Congo (RDC) souffrent de malnutrition aiguë sévère et ont besoin d’un traitement vital, selon un communiqué de l’ONU.
Avec, le retour d’au moins 300.000 Congolais depuis l’Angola met une pression supplémentaire sur les centres de santé, les écoles et autres services de base au Kasaï. Par conséquent, l’accès aux services essentiels et vitaux est compromis pour de nombreux enfants.
En raison de la violence et de l’insécurité entre 2016 et 2018, le Kasaï a été confronté à des déplacements de population à grande échelle, à des violations des droits de l’enfant et à des niveaux importants de malnutrition chez les mineurs.
P