Le groupe extrémiste islamiste Shebab, en Somalie, a déclaré avoir exécuté quatre hommes accusés d’espionnage pour le compte des services de renseignements britanniques, djiboutiens et somaliens.
Ce dimanche, les shebab ont annoncé sur la radio Andalus, qu’ils avaient exécuté les 4 hommes sur une place publique de Kamsuma, une ville de la région de la Basse-Jubba.
Le porte-parole du groupe a déclaré que sa récente vague d’attaques contre des hôtels dans la capitale, Mogadiscio, faisait partie de sa campagne contre les agents des renseignements somaliens et d’autres responsables gouvernementaux qui, selon lui, séjournaient dans les hôtels.
« Nous n’attaquons pas tous les hôtels de Mogadiscio, mais ces hôtels attaqués par des combattants moudjahidines possèdent des caractéristiques spécifiques qui méritent d’être attaqués », a déclaré Cheikh Ali Mohamud Rage à la radio des rebelles.
« Un hôtel public standard, dans lequel les civils séjournent, n’est pas protégé par des murs anti-souffle et des soldats. Ces apostats n’ont pas de bureaux propres, et la plupart de ces personnes ont été tuées dans des hôtels qu’ils utilisent comme leurs bureaux », a-t-il déclaré, faisant apparemment référence aux fonctionnaires du gouvernement somalien.
Mogadiscio a été témoin d’attaques successives de Shebab au cours des dernières semaines, soulignant les défis auxquels est confronté le gouvernement somalien, qui a récemment déclaré qu’il envisageait d’imposer un état d’urgence à Mogadiscio pour tenter de contenir les attaques.
Rage a également déclaré que le récent retrait des villages des forces kenyanes, membres des forces multinationales de l’Union africaine en Somalie, résultait de la multiplication d’attaques, de morts et des contraintes budgétaires du gouvernement kenyan.
Shebab, affilié à Al-Qaida pour l’Afrique de l’Est, s’est battu pendant des années pour imposer une version stricte de l’islam dans cette nation de la Corne de l’Afrique.
Malgré la perte de territoire ces dernières années, le groupe extrémiste continue de mener des attaques meurtrières dans de nombreuses régions du pays, notamment à Mogadiscio. En octobre 2017, un camion piégé a tué plus de 500 personnes.