Arrivée mercredi à Ouagadougou, la chancelière allemande Angela Merkel a rencontré le président Roch Marc Christian Kaboré ainsi que les dirigeants du G5 Sahel, tous préoccupés par la réponse à apporter à l’accroissement des opérations terroristes dans la région, particulièrement au Burkina Faso ces derniers mois.
Angela Merkel a souligné la nécessité d’une mobilisation de tous les pays européens pour soutenir ces 5 pays (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), qui font face au terrorisme et à la multiplication des groupes jihadistes dans la région.
« Ce n’est pas uniquement la responsabilité de ces cinq Etats, mais c’est une responsabilité qui concerne l’Europe également, car si le chaos prend le dessus -ce que nous tenons à éviter à tout prix- cela a également un impact sur d’autres domaines », a déclaré la chancelière allemande à l’issue de cette réunion.
Ces « pays affectent 15 voire 20% de leurs budgets à la défense et à la sécurité. Donc beaucoup de projets de développement ne peuvent pas être mis en œuvre », a déploré Angela Merkel, premier chancelier allemand à se rendre au Burkina.
« Nous, en Europe, devons être plus réactifs. Certaines choses ont déjà été mises en œuvre, mais certaines choses peinent encore à se matérialiser. C’est pour cela que je m’engagerai pour que ces choses soient mises en œuvre rapidement », a assuré Angela Merkel, pour qui le terrorisme au Sahel est « une menace qui ne cesse de s’accroître. Le temps presse », a-t-elle insisté.