Chine : multiplication de bases militaires à l’étranger selon le Pentagone

La Chine va « probablement » implanter de plus en plus de bases militaires à l’étranger pour sécuriser ses projets liés aux « Nouvelles routes de la soie », selon un rapport du Pentagone sur les capacités militaires chinoises publié jeudi.

« Les dirigeants chinois utilisent le poids économique, diplomatique et militaire grandissant de la Chine pour établir leur domination dans la région et étendre l’influence du pays dans le monde », indique ce rapport annuel du ministère américain de la Défense destiné aux élus du Congrès.

« Les projets chinois comme les Nouvelles routes de la Soie vont probablement mener à des implantations de bases militaires à l’étranger pour répondre à un besoin perçu de sécuriser ces projets », ajoute le document.

La Chine possède officiellement une seule base militaire à l’étranger, à Djibouti, mais Pékin « cherchera à établir des bases militaires supplémentaires dans des pays avec lesquels la Chine a des relations amicales de longue date, comme le Pakistan, ou des pays qui traditionnellement accueillent des militaires étrangers », précise le Pentagone.

Reconnaissant que les Nouvelles routes de la soie avaient « suscité des inquiétudes sur les intentions de la Chine, les dirigeants chinois ont adouci leur discours en faisant la promotion de ces projets sans en modifier les objectifs stratégiques fondamentaux », note le rapport du Pentagone.

Ces dernières années, la Chine est entrain de s’implanter dans différents pays de l’Afrique. Elle réaffirme ses positions stratégiques sur le continent africain.

Lors du Forum sur la coopération sino-africaine à Pékin en septembre 2018, devant 53 chefs d’État et de gouvernement,  le Président chinois Xi Jinping a annoncé vouloir débloquer en plus des investissements, 60 milliards de dollars pour le développement économique de l’Afrique et annuler la dette de certains des États les plus précaires.

Mais la stratégie ou la tactique chinoise est l’endettement ou même surendettement des pays africains afin qu’ils restent tributaires du géant asiatique.