Le chef rebelle du groupe terroriste Front de libération nationale (FLN), Callixte Nsabimana, arrêté le mois dernier par les autorités rwandaises, a comparu jeudi devant le tribunal de première instance de Gasabo à Kigali, où il a été inculpé de 16 chefs d’accusation liés au terrorisme.
Nsabimana Callixte alias « Sankara » a été accusé par le parquet de « formation d’un groupe armé irrégulier, complicité d’actes terroristes, prise d’otages, meurtre et pillage », entre autres, a indiqué une source officielle.
Le suspect a plaidé coupable à tous les chefs d’accusation avant de reconnaitre avoir mené des attaques contre des installations publiques et des organes de sécurité dans le Sud du pays, affirmant qu’il n’avait jamais ordonné d’attaquer des civils.
Nsabimana est le porte-parole du Front de libération nationale (FLN), un groupe armé qui a revendiqué la responsabilité de nombreuses attaques meurtrières dans le Sud du Rwanda, particulièrement dans la région de Nyungwe, très prisée des touristes souhaitant voir les gorilles des montagnes, une espèce menacée.
Le FLN est affilié aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe rebelle basé en RDC qui mène des attaques au-delà de la frontière, contre les forces rwandaises.
Nsabimana Callixte a revendiqué plusieurs attaques terroristes via les réseaux sociaux, affirmant que son groupe avait pour objectif de renverser le régime rwandais.
En décembre dernier, Nsabimana avait revendiqué l’incendie de bus dans la région de Nyungwe qui avait fait deux morts et de nombreux blessés.
Le chef rebelle a été arrêté fin avril aux Comores avant d’être extradé au Rwanda.