L’armée congolaise a annoncé mardi avoir chassé un groupe armé des trois dernières localités qu’il occupait dans la province du Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, après trois jours de combats qui ont causé la mort d’un militaire et de quatre miliciens.
« Trois jours de combat ont suffi à l’armée pour disperser ces Maï Maï (milices) qui régnaient en maître dans trois localités du territoire de Fizi (Sud-Kivu). Le bilan fait état de quatre miliciens tués et un militaire », a écrit dans un communiqué, le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole de l’armée dans le Sud-Kivu.
Les dernières localités occupées par le groupe armé Maï Maï Yakutumba, Bibokoboko, Kabembwe et Tubuki dans le territoire de Fizi (Sud-Kivu), sont désormais « contrôlées » par l’armée, « l’ennemi est en débandade dans la forêt », a indiqué l’officier.
Depuis le 11 juin, l’armée congolaise avait déclaré avoir lancé des offensives contre les positions du groupe Yakutumba et ses alliés, sans les nommer.
Le territoire de Fizi est le fief d’un ex-officier de l’armée congolaise, William Amuri Yakutumba, qui avait déserté l’armée régulière pour défier l’ancien président Joseph Kabila.
Fizi est aussi l’endroit d’où est partie la rébellion de Laurent-Désiré Kabila, son père, qui a pris le pouvoir en renversant le maréchal Mobutu Sese Seko le 17 mai 1997 à Kinshasa.
Les Maï-Maï désignent des miliciens constitués sur une base communautaire et dont les actions vont de la défense des intérêts communautaires à la grande criminalité.
Densément peuplé et riche en ressources, l’est de la RDC subit guerres, violences des groupes armés, enlèvements, exactions, viols, actes de banditisme… depuis la fin du génocide des Tutsis au Rwanda voisin en 1994 et le renversement du maréchal Mobutu en 1997.(afp).