Deux civils et quatre miliciens ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi dans une offensive pour chasser des membres présumés du groupe armé musulman ougandais Forces démocratiques alliées (ADF), dans l’est de la République démocratique du Congo, selon de sources militaire.
« Dans l’offensive dans le nuit de dimanche à lundi menée par l’armée contre les ADF à Magboko, quatre ADF ont été tués », a déclaré le major Mak Hazukay, porte-parole de l’armée dans le Nord-Kivu.
Dans la localité de Mayimoya située à 15 km de Magboko, un autre groupe d’ADF a tué deux civils dans une attaque dans le nuit de dimanche à lundi. Ces ADF ont aussi enlevé trois personnes au cours de leur incursion à Mayimoya.
Par ailleurs, à Bashu, près de Butembo, des inconnus ont saccagé un centre de santé chargé du triage des cas d’Ebola.
Les ADF, miliciens musulmans ougandais présents dans l’est de la RDC depuis 1995, sont accusés par le gouvernement congolais et la mission de l’ONU, la Monusco, d’être responsables des massacres des civils dans la région de Beni, ayant fait plus de mille morts depuis octobre 2014.
Dans l’est congolais, plusieurs dizaines de groupes armés locaux et étrangers sont actifs depuis plus de deux décennies.
Par ailleurs, une personne a été tuée lundi dans un échange de coups de feu entre des forces de sécurité et des occupants d’une ferme soupçonnée d’héberger des auteurs présumés de l’assassinat d’un chef coutumier du Sankuru au centre de la République démocratique du Congo, selon la police.
« La police et l’armée ont mené une opération à l’aube lundi dans la ferme Ndjeka à 25 km à l’est de la cité de Lodja (Sankuru, centre). Nous avons essuyé des tirs venant des hommes armés et nous avons répliqué. Un des hommes armés a trouvé la mort et nous en avons capturé seize », a déclaré à l’AFP une source policière sous couvert d’anonymat.
« Nous avions des informations selon lesquelles cette milice est dirigée par un certain M. Omindo, alias Omera, et que c’est elle qui a tué un chef coutumier vendredi dernier », a expliqué cette source ajoutant que « ce même groupe avait tué un policier en octobre ».
Le calme a régné dans la province du Sankuru (centre) après l’élection sous tension samedi du nouveau gouverneur Joseph Stéphane Mukumadi qui a battu Lambert Mende, ancien ministre et porte-parole du régime de l’ancien régime de l’ex président Joseph Kabila.
M.Mende est une des 14 personnalités congolaises sous sanctions de l’Union européenne, pour entrave au processus électoral dans les deux dernières années du régime Kabila (fin 2016-fin 2018).
Le Sankuru était la dernière des 26 provinces de la RDC où l’élection du gouverneur n’avait pas eu lieu.
A noter que des affrontements ayant opposé mercredi et jeudi les forces armées congolaises à des hommes armés non encore identifiés à Jailo et Agu dans le territoire de Djugu en Ituri (nord-est), ont fait 23 morts, a rapporté la presse locale dimanche, citant l’armée.
« Dix-neuf éléments du groupe armé Ngudjolo ont été mis hors combat », a indiqué le porte-parole des Forces armées de la RDC (FARDC) en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, cité par la radio onusienne en RDC Radio Okapi, ajoutant que « quatre militaires ont également été tués ».
Plusieurs armes ainsi que des munitions ont été saisies par les forces congolaises, selon la même source, faisant savoir que « l’armée a repris le contrôle de la région ».
Le même média rapportait que les affrontements ont éclaté mercredi dans la localité d’Agu, dans secteur de Walendu Pitsi en territoire de Djugu et se poursuivaient jeudi en matinée.