La présidence nigériane a annoncé dimanche l’interdiction du Mouvement islamique du Nigeria (IMN), mouvement chiite radical, après une série de manifestations meurtrières dans la capitale Abuja.
« Le gouvernement devait agir avant que la situation ne soit hors de contrôle, après avoir averti à de nombreuses reprises que les gens ne devaient pas se servir de la religion pour ne pas respecter les lois », a déclaré la présidence dans un communiqué.
Au moins six manifestants, un journaliste et un policier ont été tués lundi dernier dans des violences qui ont éclaté pendant une marche organisée par l’IMN pour obtenir la libération de son leader Ibrahim Zakzaky.
« L’interdiction du Mouvement islamique du Nigeria (IMN) n’a rien à voir avec interdire aux nombreux chiites pacifiques et respectueux de la loi dans le pays de pratiquer leur religion », précise la présidence.
Elle « vise à décourager la violence gratuite, le meurtre et la destruction volontaire de biens publics et privés ». Selon la présidence, « des extrémistes qui ne croient pas dans les manifestations pacifiques et utilisent au contraire la violence et les incendies criminels ont pris le contrôle » de l’IMN, « semant la peur et sapant les droits des autres ainsi que des autorités constituées ».