Deux militaires maliens et deux civils ont été tués lundi et mardi dans des attaques distinctes commises dans le centre du Mali, ont indiqué des sources militaires.
La première attaque visant deux camions de l’armée s’est produite lundi dans la région de Koro, tuant un soldat et deux civils, alors qu’un gendarme a été tué dans la seconde, survenue mardi dans la région de Ségou.
Dans la région de Koro, « deux de nos camions ont été victimes d’une attaque à l’aide d’engins explosifs, un militaire a été tué, ainsi que deux civils qui accompagnaient l’armée », a déclaré un officier supérieur de l’armée, cité par les médias.
Une autre source militaire a précisé que les engins explosifs « étaient visiblement maniés à distance », ajoutant qu’à la suite d’une « course poursuite, deux suspects » avaient été arrêtés.
Trois personnes ont également été blessées lors de cette attaque, selon une source sécuritaire. Mardi, à Zinzana Gare, localité située sur la route entre Ségou et Bla, « un gendarme a été tué lors d’une embuscade », a annoncé l’officier supérieur.
« Une brigade d’intervention de la gendarmerie est tombée dans une embuscade alors qu’elle se rendait sur les lieux d’un braquage », a confirmé une source sécuritaire.
Ces attaques, qui n’ont pas été revendiquées, ont eu lieu peu après la signature d’accords « de cessation des hostilités » entre des groupes armés peuls et dogons qui se livrent à des affrontements violents dans le centre du Mali.
Par ailleurs, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé, mardi, avoir suspendu temporairement ses activités dans la région de Tombouctou, dans le nord du Mali, en raison de « l’insécurité grandissante ».
« Nous suspendons temporairement nos activités dans la région de Tombouctou à cause de l’insécurité grandissante qui impacte aussi nos opérations », a annoncé le CICR au Mali sur son compte Twitter.
Il est « quasi impossible de continuer à travailler lorsque nous sommes régulièrement l’objet de braquages », a-t-il poursuivi.