L’armée malienne a annoncé sa décision de se replier de ses positions isolées, près de la frontière du Niger et du Burkina Faso, pour se regrouper sur des places plus fortes après deux assauts meurtriers.
Cette décision a déjà été appliquée à trois postes (Anderaboukane et Indelimane, repliés sur Ménaka, et Labbezanga, sur Ansongo) et d’autres vont suivre, a indiqué l’armée dimanche sur son site internet.
Indelimane, dans l’est du pays, a essuyé le 1er novembre une attaque qui a coûté la vie à 49 soldats.Un mois plus tôt, une quarantaine d’hommes au moins ont été tués dans un double assaut contre les positions militaires à Boulkessy et Mondoro, près de la frontière du Burkina Faso.
A la suite d’Indelimane, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta avait indiqué avoir ordonné à l’armée l’élaboration d’un « nouveau concept opérationnel ».
« Dans un souci de reconsidérer notre posture opérationnelle sur le terrain, les unités isolées vont être regroupées en points d’appui et centres de résistance », a souligné l’armée sur internet.
« Cette décision s’inscrit dans l’exécution d’un nouveau concept d’opération qui vise à mieux adapter la stratégie à la menace des terroristes et autres narcotrafiquants », précise la même source.