Le président sortant, Alassane Ouattara s’il se porte candidat à l’élection présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire, il doit affronter les candidats des deux principaux partis d’opposition du pays, à savoir le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Front populaire ivoirien (FPI).
Respectivement fidèles aux anciens chefs d’Etat ivoiriens, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, le PDCI et le FPI ont en effet annoncé ce jeudi, qu’ils comptaient bien présenter des candidats à la prochaine course à la magistrature suprême.
«Oui, le FPI aura un candidat en 2020. Les élections auront lieu et M. Ouattara quittera le pouvoir. Nous nous mobilisons pour ça», a déclaré Assoa Adou, secrétaire général du FPI, dont le leader, Laurent Gbagbo, est en liberté conditionnelle en Belgique dans l’attente de la décision de la Cour pénale internationale (CPI) sur un éventuel procès en appel.
De son côté, le secrétaire exécutif du PDCI, Maurice Kakou Guikahué, a confirmé que son parti ne boycotterait pas le scrutin, même si l’opposition n’obtient pas la restructuration de la Commission électorale indépendante (CEI) qu’elle revendique.
La présidentielle d’octobre 2020 s’annonce donc tendue en Côte d’Ivoire, après des élections municipales et régionales de 2018 qui avaient été marquées par de nombreuses violences et des fraudes, faisant ressusciter les souvenirs de la crise postélectorale de 2010-2011 qui avait fait au bas mot, 3.000 morts.
Le président sortant, Ouattara maintient depuis plusieurs mois, le mystère autour d’une éventuelle candidature, réservant sa décision pour 2020. Il a récemment affirmé «qu’il serait candidat si ses rivaux historiques Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié se présentaient» au scrutin.