Le secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), Jan Egeland a déclaré lors de sa visite au Burkina Faso que : « En févier 2019, il y avait 60.000 déplacés au Burkina. Il doit y en avoir plus de 600.000 aujourd’hui. Les gens ont peur », souligne M. Egeland, ancien secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des affaires humanitaires. « Ce chiffre devrait atteindre 900.000 personnes d’ici avril. Les violences continuent de contraindre des familles à quitter leur foyer ».
Pour sa part, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, en visite au Niger, a lancé jeudi un appel à la communauté internationale afin de soutenir ce pays qui accueille dans sa partie ouest près de 80.000 personnes ayant fui, pour la majorité, les attaques terroristes, a indiqué une source officielle à Niamey.
Par ailleurs, les USA ont demandé aux européens à aider la France au Sahel, alors que le Pentagone à décider de réduire le nombre de ses militaires en Afrique pour un redéploiement stratégique vers d’autres régions du monde.
Pour l’année 2019, les attaques jihadistes au Mali, au Niger et au Burkina ont fait plus de 4.000 morts, selon l’ONU.
Malgré la présence des forces armées africaines et étrangères en Afrique, on assiste à une recrudescence des attaques terroristes et des affrontements interethniques due à la misère, la sécheresse et le sous équipement des forces sécuritaires.