Dans une déclaration de son président, l’instance exécutive de l’ONU s’inquiète de la menace croissante que le terrorisme représente pour la paix et la sécurité en Afrique, en particulier dans les régions les plus touchées du Sahel, notamment la zone des trois frontières (Mali-Niger-Burkina Faso), le bassin du lac Tchad et la Corne de l’Afrique.
Par conséquent, le Conseil souligne l’importance capitale de l’appui et l’assistance fournis aux pays d’Afrique à l’échelle internationale pour écarter la menace que représentent les combattants terroristes étrangers, notamment pour ce qui est d’échanger des informations, d’assurer la sécurité des frontières, de mener des enquêtes, d’engager des procédures judiciaires, de prévenir le recrutement de combattants terroristes étrangers et de bloquer l’aide financière qui leur est destinée, ainsi que de définir et de mettre en oeuvre des stratégies appropriées de répression, de réadaptation et de réinsertion.
« Le Conseil note avec une vive inquiétude que les terroristes et les groupes terroristes qui sévissent, notamment en Afrique, lèvent et transfèrent des fonds par divers moyens, notamment le recours à des passeurs de fonds, l’utilisation à des fins illégales d’entreprises commerciales légitimes, l’exploitation de ressources naturelles, et le produit des activités criminelles, notamment l’enlèvement contre rançon, l’extorsion, la traite d’êtres humains ainsi que le commerce illicite et le trafic de biens culturels, de drogues et d’armes légères et de petit calibre », lit-on encore dans le document.
De même, le Conseil de sécurité dit constater avec « une vive préoccupation » que les terroristes présents en Afrique peuvent mettre à profit la criminalité transnationale organisée comme source de financement ou appui logistique.