La France vient de réitérer son soutien aux autorités des pays du Sahel dans leur combat contre le terrorisme, ainsi qu’à la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
Paris est engagée dans la région sahélienne aux côtés des pays du G5 Sahel (Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) à travers le déploiement de 5.100 militaires dans le cadre de l’opération Barkhane, lancée le 1er août 2014.
La France est aussi engagée dans la force européenne Takuba, créée à son initiative et composée de cinq pays européens (Belgique, Danemark, Estonie, Pays-Bas et Portugal), qui devrait devenir opérationnelle au début de 2021.
L’objectif principal est de sécuriser la région, de rassurer les populations, de former et d’encadrer les armées du G5 Sahel.
La force Barkhane mène avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne une série d’opérations antijihadistes contre les groupes de l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), Ansarul Islam et Boko Haram.
Les chefs d’Etat des pays du G5 Sahel ont reconnu l’existence d’une crise sans précédent dans la région et ont dénoncé la recrudescence des attaques terroristes au Sahel.
Réunis à l’initiative du président Emmanuel Macron, à Pau, dans le sud-ouest de la France, ils ont exprimé le souhait de la poursuite de l’engagement militaire de la France au Sahel.
Les groupes terroristes et les réseaux criminels de trafic de drogue et d’armes, très ancrés dans la région depuis des années, posent aujourd’hui un défi sécuritaire en pleine pandémie du Covid-19. Une menace due essentiellement à la faiblesse des contrôles dans la région et à la porosité des frontières, qui mettent directement en danger les populations déjà précaires dans tout le bassin Sahélien.
Lors d’une réunion par visioconférence, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays du G5 Sahel et de la France ainsi que le secrétaire exécutif du G5 Sahel, ont évalué l’impact de la pandémie du Covid-19 sur la situation sanitaire, économique et sécuritaire dans la région. Cette initiative de la France réaffirme sa position de solidarité avec le G5 Sahel, une région où des milliers de réfugiés et déplacés internes sont dans des situations alarmantes selon l’ONU.