« Une vingtaine de terroristes » ont été tués lors d’une attaque qui a coûté la vie à huit soldats burkinabé, lundi à Kankanfogouol, dans le Nord du Burkina Faso, a affirmé mercredi l’armée dans un communiqué.
« Dans la matinée du lundi 11 mai 2020, vers 09H00 (locales et GMT), une unité du détachement militaire de Sébba, province du Yahgha, en mission de reconnaissance, a été la cible d’une embuscade par des individus armés », selon le communiqué de l’état-major général des armées burkinabè.
L’attaque s’est produite « sur un site d’orpaillage à l’entrée du village de Kankanfogouol, à cinq kilomètres de la frontière nigérienne », précise l’armée.
Par ailleurs, douze personnes interpellées pour « suspicion de faits de terrorisme » ont été retrouvées mortes dans leurs cellules de détention au poste de gendarmerie de Tanwalbougou, dans l’est du Burkina Faso, a annoncé mercredi le procureur de Fada N’Gourma (est).
« Vingt-cinq personnes ont été interpellées dans la nuit du 11 au 12 mai par les forces de défense et de sécurité à Tanwalbougou, pour suspicion de faits de terrorisme. Malheureusement, douze d’entre elles ont trouvé la mort au cours de la même nuit dans les cellules où elles étaient détenues », a déclaré dans un communiqué le procureur Judicael Kadéba.
Le Burkina Faso est le théâtre de fréquentes attaques jihadistes qui ont fait plus de 850 morts depuis 2015 et contraint près de 840.000 personnes à fuir leurs foyers.
Les violences jihadistes au centre du Sahel – souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires – ont fait 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.