Polisario: Pourquoi le général Chengriha empêche Brahim Ghali de quitter l’Algérie

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Depuis le transfert du président algérien Abdelmajid Tebboune dans un hôpital en Allemagne, le chef du polisario Brahim Ghali vit en otage des services des renseignements militaires algériens.

Selon des informations fuitées du cercle proche de Brahim Ghali, ce dernier a été interdit de quitter le territoire algérien pour rendre visite à sa famille à l’étranger. Il est soupçonné de chercher à quitter définitivement Tindouf, via un pays d’Afrique Australe, pour se réfugier en Amérique latine, avec l’espoir d’échapper à la main-mise du pouvoir algérien.

La décision du chef du polisario intervient dans le sillage de l’opposition acharnée à laquelle il fait face non seulement parmi la population sahraouie à Tindouf, mais jusqu’au sein même du mouvement séparatiste.

Il est notamment accusé d’avoir bradé la cause sahraouie à la junte algérienne en se laissant entraîner dans l’aventure de Guergarat qui a été un véritable désastre diplomatique pour le polisario, vis-à-vis de l’ONU et de la communauté internationale.

De l’autre côté, Brahim Ghali est toujours présent dans les calculs du général Said Chengriha, qui ne voudrait pas se retrouver en première ligne dans l’affaire Guergarat.

L’ambitieux chef d’état-major algérien, qui a planifié de bout en bout le blocage du passage de Guergarat pour faire diversion sur la crise interne en Algérie et l’absence prolongée du président, tient à rester dans l’ombre.

La manœuvre du général a un double objectif: présenter Brahim Ghali comme le véritable maître d’œuvre du blocage, tout en maintenant le passage de Guergarat dans une situation de crise permanente.