Le gouvernement du Nigeria a mis en garde « avec force » les manifestants qui prévoient de se rassembler, samedi prochain à Lagos, les exhortant à « se désister » en raison d’un risque de violence « très élevé ».
« Nous avertissons avec force ceux qui prévoient de réoccuper le péage de Lekki samedi et les appelons à se désister », a déclaré jeudi le ministre de l’Information Alhaji Lai Mohammed, dans un communiqué.
« A ce jour, les chances pour qu’un rassemblement pacifique dégénère sont très fortes (…) Des activistes nigérians sont en lien avec d’autres à l’étranger, notamment des éléments subversifs, avec pour objectif de déstabiliser le pays », a-t-il ajouté.
« Aucune nouvelle violence au nom de « EndSARS » (mouvement de protestation) ne sera tolérée cette fois, les agents de sécurité sont prêts à tout éventualité », a-t-il averti.
Plusieurs villes du Nigeria avaient connu en octobre dernier une vague de manifestations exigeant le démantèlement d’une unité de police, la brigade spéciale anti-vols (SARS), accusée par les manifestants d’exactions. Après une semaine de manifestations, le pouvoir avait annoncé le 11 octobre la dissolution de la brigade concernée.
Selon les autorités nigérianes, 43 membres des forces de sécurité et 57 civils ont été tués durant le mouvement et les violences qui ont suivi.