La loi votée le 12 avril par parlement somalien prolongeant de deux ans le mandat expiré en février du président Mohamed Abdullahi Mohamed dit Farmajo et prévoyant la tenue d’une élection au scrutin universel direct en 2023, a déclenché des combats entre l’opposition et l’armée somalienne.
Le pays est plongé dans une crise politique profonde depuis le deuxième semestre 2020 par son incapacité à organiser des élections fin 2020 et début 2021 comme prévu.
« Les forces armées somaliennes et les combattants pro-opposition ont chacun pris position le long de certaines routes clés, certains transports publics circulent mais, dans certaines zones, ils ne permettent à personne de bouger », a déclaré un résident de Mogadiscio.
Dimanche, une manifestation réunissant des dizaines de partisans de l’opposition, appelant au départ de Farmajo et accompagnés d’hommes lourdement armés, a rapidement dégénéré en échange de tirs avec les forces somaliennes dans le quartier de Sanca, au nord de la ville.
D’autres confrontations se poursuivent entre les forces pro-gouvernementales et les combattants alliés principalement sur la base de liens claniques à différents leaders de l’opposition.