L’ONU : mise en garde contre la montée de la menace terroriste

Vingt-ans après les attaques du 11 septembre 2001, le Secrétaire général des Nations-Unies (ONU), Antonio Guterres, a fait part vendredi de sa vive préoccupation quant à la montée de la menace terroriste dans plusieurs parties du monde, notamment au Sahel.

« Je dois vous avouer que je suis très inquiet de ce à quoi nous assistons dans différentes parties du monde », a indiqué M. Guterres lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU à New York, expliquant que la façon avec laquelle les talibans ont pris le pouvoir en Afghanistan pourrait « enhardir » d’autres groupes dans différentes régions.

« Nous avons vu plusieurs d’entre eux (ndlr: groupes djihadistes), non seulement féliciter les talibans, mais montrer un enthousiasme plus fort quant à leur propre capacité », a-t-il souligné, pointant du doigt le fait qu’au Sahel, « nous ne disposons pas aujourd’hui d’un mécanisme de sécurité efficace pour relever le défi du terrorisme (…) de sorte que les terroristes ont gagné du terrain et qu’ils doivent se sentir enhardis par la situation actuelle ».

En ce sens, le chef de l’ONU a plaidé pour la création d’une force africaine « dotée d’un mandat fort », estimant que le système de sécurité actuellement en place au Sahel « n’est pas suffisant ».

« Lorsque vous avez un groupe, même s’il s’agit d’un petit groupe, qui est fanatisé, qui est prêt à mourir en toutes circonstances, ou même à considérer la mort comme une bonne chose, si ce groupe décide de lancer une attaque contre un pays, nous voyons des armées incapables de leur faire face, qui fondent et fuient », a prévenu le SG de l’ONU.

Il a cité, à cet égard, l’assaut de Daech contre Mossoul en Irak il y a quelques années, l’offensive récente des Talibans en Afghanistan, en encore les conflits au Mali ou au Mozambique.

« Je suis très préoccupé par le terrorisme. Je suis très préoccupé par le fait que de nombreux pays ne sont pas prêts à le combattre », a martelé M. Guterres, appelant à une solidarité internationale « beaucoup plus forte » pour lutter contre ce phénomène.