RDC: une vingtaine de civils tués lors des combats avec le M23

Une vingtaine de civils ont été tués samedi dans deux attaques distinctes dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où des combats ont repris entre l’armée et les rebelles du M23.

Dans la province d’Ituri, la milice Codeco (Coopérative pour le développement du Congo), qui affirme protéger la tribu Lendu face à la tribu Hema, est accusée d’avoir attaqué samedi matin cinq villages du territoire de Mahagi.

« Pour l’instant nous avons compté 15 morts, pour la plupart des femmes, des enfants et des vieillards », a déclaré Arnold Lokwa, responsable de la « chefferie » (regroupement de villages) de Panduru.

Dans la province voisine du Nord-Kivu, ce sont les rebelles ADF (Forces démocratiques alliées), affiliés au groupe jihadiste Etat Islamique (EI), qui sont accusés d’avoir tué au moins neuf personnes dans le village de Nguli, en territoire de Lubero.

D’après les autorités locales, les assaillants ont attaqué entre 23h et 01h (- 2h TU) le village Nguni, situé à environ 4 Km de la côte ouest du Lac Edouard, en chefferie de Bwaswagha, en territoire de Lubero (Nord-Kivu), au pied du mont Tshavirimu.

Les victimes « ont été tuées à l’arme blanche, à coups de machettes et de couteaux », une dixième personne est grièvement blessée et deux enfants sont portés disparus », a déclaré Kambale Kamboso, le chef du village, cité par des médias.

« Toutes les victimes ont été enterrées dimanche », selon le colonel Kiwewa Mutela, administrateur du territoire de Lubero.

Dans la même province du Nord-Kivu, des combats ont repris samedi entre l’armée et les rebelles du M23 dans le territoire de Masisi, au nord-ouest de la capitale provinciale Goma, après quelques jours d’accalmie.

Dans un communiqué, l’armée a accusé la rébellion d’avoir attaqué au moins six de ses positions et de commettre de « récurrentes violations du cessez-le-feu ».

Le M23 (« Mouvement du 23 mars ») est une rébellion majoritairement tutsie, soutenue par le Rwanda selon Kinshasa et des experts de l’ONU, qui s’est emparée depuis un an de vastes pans de territoire du Nord-Kivu.