ONU : Mary Lawlor appelle à la libération des Défenseurs des Droits de l’Homme en Algérie et met en lumière les défis rencontrés

La rapporteure spéciale des Nations Unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, Mary Lawlor, a plaidé en faveur de la libération de tous les défenseurs des droits de l’homme emprisonnés en Algérie, soulignant leur usage des droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion. 

Dans un rapport émis à la suite d’une visite officielle en Algérie, Mme Lawlor a exhorté à mettre fin à l’intimidation ou au ciblage des défenseurs des droits de l’homme, tout en appelant à ne pas restreindre leur liberté de mouvement, que ce soit en Algérie ou à l’étranger.

Elle a également insisté sur la nécessité de réviser les articles du Code pénal liés au terrorisme et à l’atteinte à l’unité nationale, utilisés pour entraver l’action des défenseurs des droits de l’homme. En outre, elle a plaidé en faveur de l’adoption de la loi sur les associations pour faciliter l’enregistrement par déclaration.

Mme Lawlor a mis en lumière le cas de Kamira Nait Sid, condamnée à trois ans de prison pour « atteinte à l’unité nationale ». Elle a également attiré l’attention sur Ahmed Manseri, en détention provisoire, faisant l’objet d’une enquête pour des entretiens avec des médias étrangers sur la protection des droits de l’homme.

La rapporteure spéciale a souligné l’importance pour les défenseurs des droits de l’homme et les organisations de la société civile de pouvoir exercer librement leurs activités, en conformité avec la Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’homme.

Pendant sa visite du 25 novembre au 5 décembre, Mme Lawlor a noté que les défenseurs des droits de l’homme opérant en dehors du cadre gouvernemental font face à des difficultés sérieuses, impactant également leurs familles. 

Elle a évoqué la présence d’une « police politique » opaque et a exprimé des inquiétudes quant à la liberté de la presse et à la disponibilité des avocats prêts à représenter les défenseurs des droits de l’homme.

Elle a également regretté la dissolution de certaines organisations de défense des droits de l’homme en Algérie, dont la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH) et le Rassemblement actions jeunesse (RAJ).