Dans une interview exclusive diffusée sur les ondes de la Télévision nationale et relayée par les médias africains, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Niger, a mis en avant le rôle crucial de la monnaie en tant que symbole de souveraineté, tout en rappelant la longue période durant laquelle les ressources de l’Afrique ont été exploitées.
« La France nous a privés de nos richesses pendant plus d’un siècle, et il est temps qu’elle compense les 65 années de pillage systématique, ainsi que les 42 années à venir. Nous trouverons un plan pour régler ce passif avec la France », a déclaré Tiani, selon l’agence de presse du Burkina.
Concernant la création d’une monnaie unique pour les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), Tiani a indiqué qu’une décision serait prise en temps voulu.
Il a également souligné le fait que les États membres auraient dû se retirer de la CEDEAO depuis 1990, mais que la majorité d’entre eux sont encore membres de cette communauté, selon l’Agence d’Information du Burkina.
Dans le même contexte, le Président nigérien a affirmé que « la monnaie est un symbole de souveraineté » et que son pays est engagé dans un processus visant à recouvrer sa pleine souveraineté.
Il a appelé à une révision de l’histoire récente des États africains, en examinant tous les dossiers de près et en prenant des décisions dans l’intérêt des peuples africains, ajoutant qu’il n’est plus acceptable que les États africains soient exploités par la France.
Tiani a expliqué que la création d’une nouvelle monnaie est une étape cruciale pour se libérer de cette forme de colonisation, assurant que les États membres de l’Alliance des États du Sahel disposent des experts nécessaires pour prendre les décisions appropriées au moment opportun.