L’Algérie, sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, s’efforce d’exercer une influence sur les frères musulmans en Egypte pour l’ouverture des frontières et le soutien à une attaque contre Israël.
Confronté à d’énormes défis en Kabylie, aux mouvements de libération du sud de l’Algérie, ainsi qu’aux tensions aux frontières de la Libye avec le maréchal Khalifa Haftar et les récents développements avec le Mali, le régime Tebboune tente la diversion en utilisant la crise au Moyen-Orient pour affirmer son leadership dans le monde arabe et musulman.
Cette manœuvre n’est plus ni moins qu’une tentative de détourner l’attention des problèmes internes de l’Algérie et de chercher, ailleurs, à renforcer une improbable position géostratégique du régime militaire, sous le commandement du général Saïd Chengriha, selon les experts occidentaux.
En provocant l’Egypte dans son discours, et en lui demandant d’ouvrir ses frontières pour permettre une offensive contre Israël, Abdelmadjid Tebboune espère se positionner comme un acteur clé dans le conflit israélo-palestinien.
Pendant ce temps, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a rencontré mardi en Egypte le président Abdel Fattah al-Sissi pour discuter de la situation à Gaza. Blinken, qui s’est ensuite rendu au Qatar, cherche à obtenir un accord de trêve entre Israël et le Hamas.
Cette tentative intervient alors que le Hamas accuse les Etats-Unis de donner un « feu vert » à Israël pour poursuivre la guerre.
Lors de la rencontre à El-Alamein, le président égyptien Al-Sissi a plaidé pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza, une position qui contraste avec les tentatives algériennes visant à inciter l’Egypte à adopter une approche plus agressive contre Israël.
Pour les Etats-Unis, la trêve à Gaza vise à prévenir une escalade régionale, notamment une attaque de l’Iran ou de ses alliés, y compris le Hezbollah libanais, le Hamas, et les rebelles yéménites Houthis. Ces organisations, avec le groupe terroriste polisario et leurs branches affiliées en Afrique dans des bases secrètes militaires de l’Iran en Algérie, menacent de riposter après l’assassinat imputé à Israël de figures clés du Hamas et du Hezbollah libanais, notamment Ismaël Haniyeh Fouad Choukr et autres terroristes.