L’Union africaine (UA) a salué vendredi l’annonce de la dissolution de deux importants groupes armés en République centrafricaine (RCA), un pays encore marqué par des années de conflits entre forces gouvernementales et rébellions. Dans un communiqué, l’organisation continentale a qualifié cette décision de « pas important vers la paix », tout en appelant les autres groupes encore actifs à « déposer les armes ».
En juillet, les dirigeants de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) et des 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation) ont officiellement annoncé la fin de leurs activités armées. Ces deux factions avaient déjà signé un accord de paix avec le gouvernement en avril dernier.
Sur le terrain, le processus de désarmement avance. Plus de 600 combattants de l’UPC ont été désarmés à Maloum, dans le centre du pays, tandis que plus de 400 membres des 3R ont rendu leurs armes dans le nord-ouest, selon les médias locaux.
La Centrafrique, indépendante depuis 1960, a connu de nombreuses crises politico-militaires, avec un pic de violence entre 2013 et 2018, lorsque la coalition rebelle Séléka a renversé le président François Bozizé, provoquant une réaction des milices anti-balakas. En 2020, une nouvelle offensive rebelle menaçait la capitale Bangui.
Face à l’insécurité, le président Faustin-Archange Touadéra, au pouvoir depuis 2016, a sollicité l’aide de la Russie et du Rwanda. Des mercenaires du groupe Wagner, ainsi que des troupes rwandaises, ont été déployés aux côtés des 17 000 Casques bleus de la mission onusienne Minusca.
Malgré des progrès, les tensions persistent, notamment dans les zones frontalières du Soudan, du Soudan du Sud et du Tchad. L’UA appelle à poursuivre les efforts de réconciliation et de désarmement pour consolider les acquis du processus de paix.
