Loin d’apaiser les tensions entre les populations vivant au Mali, la nouvelle politique foncière se trouve au cœur de nombreuses malversations au point de susciter une réaction rapide de part des autorités nationales compétentes.
Les Maliens subissent, en effet, les conséquences des problèmes liés au foncier, à savoir les spéculations et titres illégaux, ainsi que les expropriations forcées.
Baba Akhib Haïdara, Médiateur de la République, a déclaré le 3 juin 2014, devant les journalistes que la situation du foncier au Mali est très grave. Pire, il a estimé que si rien n’est fait dans l’immédiat, il faut craindre « des situations potentiellement dangereuses pour la paix sociale et les rapports de bon voisinage entre les citoyens ».
Convaincu que l’Etat malien fait face à une bombe à fragmentation, celui-ci a proposé un assainissement du domaine foncier sur toute l’étendue territoire et l’institution d’une brigade mobile foncière avec des moyens et l’autorité qu’il faut pour assainir le secteur.
Un peu dans la même perspective, suite à une manifestation des victimes des problèmes fonciers, le ministre malien des Domaines de l’Etat a annoncé hier jeudi la mise en œuvre d’une série de mesures en vue d’assurer la sécurité foncière.
La sécurité foncière est basée sur la combinaison des processus et des actions coordonnées des différents acteurs qui comprend : la mise en place, la stratégie ou les modalités de mise en œuvre et la confection ou l’élaboration des documents de support.
A ce titre, le ministre a signalé que certains textes seront relus afin de garantir un avenir meilleur pour le pays en la matière.
Quoiqu’il en soit, le foncier nécessite une attention particulière des autorités nationales au même titre que celle accordée à la crise dans le nord du pays.