L’Etat mauritanien reprend sa houlette de régulateur et de contrôleur dans le secteur de la pêche afin d’en favoriser le développement.
Selon les déclarations du ministre mauritanien des Pêches et de l’économie maritime, le gouvernement a adopté une nouvelle stratégie fondée sur des principes comme le désengagement étatique. Elle vise à développer la recherche scientifique, à renforcer ses moyens et à améliorer le contrôle halieutique par la lutte contre la pêche illicite en plus de la consolidation des outils d’inspection sanitaire pour assurer la qualité et la sécurité des productions du pays.
La pêche constitue un secteur majeur de l’économie mauritanienne par son apport en devises avec plus de 50% des recettes d’exportation. Le secteur contribue pour plus de 20% au budget de l’Etat sur la période de 1993 à 2000. Ces recettes budgétaires sont en grande partie (80%) tirées des redevances de ses ressources halieutiques pour équilibrer sa balance commerciale. La Zone économique exclusive (ZEE) mauritanienne est réputée être l’une des plus riches au monde de par son importante zone de production halieutique due à des facteurs climatiques et géomorphologiques offrant des conditions favorables.
Cette ZEE constitue une zone de transit entre deux grands systèmes océaniques : le courant des Canaries poussant les eaux froides et le courant de Guinée transportant des eaux chaudes. Elle est sous l’influence des alizés induits par l’anticyclone des Açores qui génèrent des phénomènes de remontée (upwelling) d’eaux froides riches en sels nutritifs. Ces derniers développent au contact avec les rayons du soleil à la surface, une productivité primaire.
Ainsi, l’Etat se désengage-t-il pour non seulement encourager les investisseurs privés, mais également pour garantir le libre accès à tous les Mauritaniens désireux d’investir dans le secteur de la pêche. Son but suprême consiste à promouvoir la compétitivité.