Le Mali a connu ce weekend un regain de violences avec un attentat meurtrier samedi à Bamako, qui a été le premier à frapper des Occidentaux dans la capitale, et des tirs de roquettes dimanche à Kidal qui ont tué deux enfants et un Casque bleu tchadien.
La Minusma, la Mission des Nations unies au Mali a annoncé par communiqué que son camp à Kidal avait été la cible dimanche vers 5h40, heure locale et GMT, d’une trentaine de tirs de roquettes et d’obus. Un Casque bleu tchadien a été tué et huit autres blessés. Un campement de Kountas, une tribu arabe, qui se situait à environ 3 kilomètres de la base de l’ONU a également été atteint par des projectiles. Les civils ont été touchés, deux enfants tués et trois adultes blessés.
La veille, dans la nuit de vendredi à samedi, un restaurant de la capitale malienne a été la cible d’un attentat. Peu après minuit, un homme masqué et armé est entré dans l’établissement très prisé des expatriés avant de lancer des grenades et d’ouvrir le feu. Il est reparti à bord d’un véhicule conduit par un complice. L’attaque a fait cinq morts, un Français, un Belge et trois Maliens. Il a été revendiqué par Al-Mourabitoune, le groupe djihadiste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, qui a dit vouloir venger son « prophète de l’Occident mécréant qui l’a insulté et ridiculisé », et un de ses chefs, Ahmed el-Tilemsi, tué par l’armée française en novembre dans le nord du pays.
Ce regard de violences intervient alors qu’un grand pas a été réalisé à Alger dans les pourparlers de paix après la proposition d’un accord qui a été paraphé le 1er mars dernier par le gouvernement mais pas encore par la rébellion à dominante touareg du nord.