Les violences autour des sites pétroliers libyens ont aggravé encore plus le chaos dans le pays et rendent plus difficiles les discussions de paix qui devaient théoriquement reprendre mercredi dans le pays sous l’égide des Nations unies et dont le but consiste à trouver un compromis entre les deux gouvernements rivaux qui dirigent le pays.
Le Parlement reconnu par la communauté internationale, qui siège dans l’est du pays, a demandé un report d’une semaine des discussions prévues pour pouvoir réfléchir à ce que serait un gouvernement de compromis. Mais les analystes estiment déjà que la division de plus en plus accentuée du pays, avec la multiplication des petits groupes armés, est de très mauvais augure pour une avancée vers la paix.
L’attaque, la semaine dernière, du gisement pétrolier d’Al Ghani situé dans le centre de la Libye, a marqué un tournant dans le conflit libyen. Selon les observateurs, cette attaque était une démonstration de force entre les groupes armés et nullement motivée comme d’habitude par des revendications politiques ou financières. Les assaillants ont attaqué plusieurs gisements pétroliers autour d’Al Ghani, contraignant le gouvernement à cesser la production dans onze champs du bassin central de Syrte. Les attaques n’ont pas été revendiquées mais les autorités ont tout de suite accusé l’Etat islamique.
Dans ce contexte, des informations révélées mardi par le journal français Le Figaro suggèrent que l’Union européenne songerait à une nouvelle « opération sécuritaire » en territoire libyen ou près de ses côtes. L’initiative aurait été proposée par la France et l’Italie, une information que le ministère français des Affaires étrangères n’a pas confirmée. Une réunion des ministres français et italiens des Affaires étrangères et de la Défense doit se tenir le 21 mars prochain.