L’armée loyaliste au Burkina Faso, semble avoir repris le contrôle de la situation au Burkina Faso, après un dernier assaut lancé ce mardi soir, contre la caserne de Naaba Koom II où s’étaient retranchés les ex-putschistes le régiment de sécurité présidentielle (RSP).
La prise de cette caserne des soldats du RSP, l’ancienne garde prétorienne de l’ex-président Blaise Compaoré, tourne ainsi la page du coup d’Etat qui a ébranlé le pays depuis le 17 septembre.
A l’issue d’un bras de fer entre les autorités légales et les putschistes qui rechignaient à désarmer, l’armée du Burkina a lancé un dernier assaut pour reprendre le contrôle de la caserne Naaba Koom II.
« La situation est calme. Un assaut a été donné. Il n’y a pas eu d’affrontement. Ils (le RSP) ont quitté la caserne », qui jouxte le palais présidentiel à Ouagadougou, a déclaré le chef d’état-major des armées du Burkina, le général Pingrenoma Zagre.
Avant ce dénouement, l’armée qui affichait une volonté claire d’en finir avec ces irréductibles, avait tiré à quatre reprises avec des armes lourdes sur la caserne, suivis par des tirs nourris.
Auteur du coup d’Etat avorté, le général Gilbert Diendéré – un très proche de l’ex-président Compaoré renversé en 2014 par la rue après 27 ans de pouvoir – a déclaré mardi soir, qu’il se mettrait à la disposition de la justice, ajoutant qu’il ne se trouvait plus sur cette base militaire, sans donner davantage de précisions.
Auparavant, l’ex-chef putschiste avait appelé sur une radio burkinabè ses hommes à « déposer les armes pour éviter un bain de sang ».
Perpétré le 17 septembre par le RSP, le putsch a finalement échoué une semaine plus tard. Selon le conseil des ministres du lundi, la crise a coûté au pays, environ 50 milliards de francs CFA, en termes de pertes directes.