Le porte-parole de la coalition d’opposition au Niger a affirmé mardi que les différents partis composant son alliance politique ne reconnaissaient pas les résultats partiels du scrutin présidentiel qui donnent une longueur d’avance au président nigérien Mahamadou Issoufou.
La Commission électorale indépendante (Céni) qui organise ce scrutin présidentiel a en effet annoncé lundi que les résultats partiels du vote étaient majoritairement favorables au chef de l’Etat sortant. Une victoire non encore proclamée officiellement mais qui a vite été contestée par la coalition des partis de l’opposition. Ces derniers ont en effet dénoncé des fraudes massives qui auraient entaché le scrutin.
Ces résultats préliminaires, portant sur 20 des 308 municipalités du pays, placent de facto le chef d’Etat nigérien en tête avec un peu plus de 40% des voix. Un pourcentage largement avantageux pour Mahamadou Issoufou dont le plus proche rival a obtenu moins de 30% des voix.
Pour Amadou Boubacar Cissé, le principal candidat de l’opposition nigérienne, les résultats diffusés par la Commission Electorale Nationale Indépendante sont « pour le moins fantaisistes ». D’après lui, ces résultats partiels sont en désaccord total avec les données réelles récoltées par les représentants des partis membres de la COPA 2016, la coalition des partis de l’opposition.
Le président Mahamadou Issoufou qui brigue un second mandat a, par le passé, promis une victoire dès le premier tour face à une opposition politique qui n’a cessé d’agiter le spectre de la fraude électorale. Globalement aucun incident grave n’a été recensé avant et durant ce scrutin. Toutefois la violente réaction de l’opposition à ces premiers résultats ne présage rien de bon pour la suite du dépouillement des votes.
Certains observateurs craignent même une escalade des tensions entre les partisans des différents mouvements politiques dans le pays, notamment après l’appel au refus des résultats par le challenger Niamey Amadou Boubacar Cissé.