La crise pétrolière mondiale qui perdure depuis des mois, couplée à la chute des cours des matières premières et aux conflits armés qui ravagent l’Afrique, n’ont laissé qu’une faible marge de manœuvre aux pays du continent noir au niveau économique, mais cette conjoncture ne déteint pourtant pas sur l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine, dont la croissance reste soutenue.
Avec près de 7% en 2015, les huit pays africains composant l’UEMOA affichent tout sourire l’un des meilleurs taux de croissance économique du continent. Ces résultats qui contrastent avec l’environnement politique et sécuritaire de la région sont à mettre au compte de plusieurs facteurs déterminants.
En effet, la sous-région détient une monnaie unique, le Franc CFA, ce qui lui garantit une stabilité au niveau de l’inflation et un argument de taille par rapport à d’autres nations africaines lorsqu’il s’agit d’échanges commerciaux avec d’autres pays.
De plus, l’intégration économique régionale réussie entre les pays de l’UEMOA a permis à ces derniers de bénéficier d’effets de synergie qui ont considérablement accru les échanges intra- régionaux.
Durant ces seules quatre dernières années, la zone UEMOA a connu une croissance économique moyenne de près de 6%. Un chiffre qui en dit long sur cette sous-région dont l’économie reste l’une des meilleures d’Afrique.
Les prévisions de croissance économique pour l’année en cours font état d’un peu plus de 7,2%, ce qui laisse encore beaucoup de marge de manœuvre aux pays la composant, et ce, malgré l’environnement délétère qui prévaut dans cette région d’Afrique dont les efforts pour vaincre l’extrémisme violent peinent toujours à être visibles.
Avec une économie diversifiée, ne reposant pas seulement sur la rentre et un climat des affaires qui se réforme plutôt rapidement, la zone UEMOA fait donc beaucoup mieux que sa voisine la zone CEMAC qui englobe 6 pays d’Afrique Centrale et dont les fondamentaux restent encore très fragiles.