Deux suspects maliens dans le kidnapping mardi, dans le sud du pays, de la religieuse colombienne Gloria Cecilia Narvaez Argoti ont été arrêtés, a déclaré l’armée malienne jeudi, assurant que les recherches se poursuivaient toujours afin de mettre la main sur les deux autres ravisseurs.
Deux suspects maliens ont d’ores et déjà été arrêtés mercredi par les autorités locales à Koutial, la ville où a eu lieu le kidnapping. « L’armée malienne a engagé une poursuite » contre les ravisseurs après le rapt, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire.
Les « ravisseurs et l’otage ont pris la direction de Kouri, vers la frontière du Burkina Faso », a précisé la source. A cet effet, les forces de sécurité du Burkina Faso ont été alertées d’une potentielle incursion des ravisseurs.
D’après les premières données de l’enquête, le rapt a été mené par quatre hommes qui ont crié au moment du kidnapping qu’ils étaient « des djihadistes ». Les ravisseurs ont par ailleurs pris avec eux le véhicule de fonction de la religieuse, ce qui pour les autorités locales, représente un avantage certain afin de pouvoir les traquer.
Bien que ce rapt n’ait pas encore été revendiqué, les enquêteurs estiment que ce type d’incidents a une connotation religieuse. Les nombreux mouvements extrémistes locaux voient d’un mauvais œil les missionnaires, notamment chrétiens, qui viennent pour répandre leur religion « en terre d’islam ». Les cellules djihadistes ont d’ailleurs intensifié leurs attaques ces derniers temps dans le nord du Mali, où des étrangers ont été enlevés.
Ces mouvements extrémistes, qui jusque là étaient cantonnés aux régions nord maliennes, se manifestent désormais par des opérations menées également dans le sud du pays. Une situation qui risque de faire plonger les régions du sud du Mali dans le chaos en l’absence de mesures sécuritaires énergiques, estiment les observateurs.