Au Togo, les mouvements spontanés nés d’une nouvelle augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe, décidée par le gouvernement pour compter de ce 28 février, ont dégénéré en affrontements entre les populations en colère et les forces de l’ordre. Le bilan officiel fait état d’un civil décédé et de plusieurs blessés (autant dans les rangs des manifestants que des forces de l’ordre).
Plusieurs conducteurs de taxi et taxi-moto étaient descendus hier dans les rues de Lomé, pour exprimer leur ras-le-bol contre la deuxième augmentation des prix du carburant à la pompe en l’espace d’un mois. Des barricades étaient dressées sur les grandes artères et aux principaux carrefours de la capitale, paralysant considérablement la circulation durant presque toute la journée.
Le « réaménagement des prix a provoqué des manifestations de rue occasionnant des blessés ainsi que des dégâts matériels… Le gouvernement déplore et condamne ces manifestations de rue, qui ont fait malheureusement un mort et un blessé par arme à feu parmi les manifestants et plusieurs dans les rangs des forces de sécurité », dixit un communiqué du gouvernement, lu à la télévision nationale.
Les autorités de Lomé, qui appellent « au calme », justifient dans leur communiqué, cette hausse par « l’augmentation du prix du baril sur le marché international qui est passé de 38,38 dollars Us en janvier 2016, à 55 dollars Us en janvier 2017, et la hausse du cours du dollar américain qui est la devise de paiement des produits pétroliers».
Plusieurs organisations de la société civile et partis politiques ont réagi, en demandant au gouvernement de revenir sur sa décision, et d’ouvrir des discussions avec les organisations de consommateurs.