Après Kidal mercredi, c’est au tour de l’autre grande ville du nord du Mali, Gao de voir s’installer ce jeudi les autorités intérimaires censées coordonner la transition pacifique dans ces régions reculées où l’anarchie sécuritaire règne encore.
Il s’agit d’une nouvelle étape qui a été franchie cette semaine dans l’accord de paix au Mali. Les autorités intérimaires, qui rassemblent et Bamako et les entités rebelles du nord Mali, ont commencé à prendre place dans les grandes villes du Nord du pays. Kidal et Gao sont ainsi les deux premières villes à voir arriver les nouvelles figures politiques.
A Kidal par exemple, le Colonel Hassane Fagaga, ancien déserteur de l’Armée malienne, a été placé à la présidence du conseil régional intérimaire de la 8ème région. Ce membre de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a été félicité par le ministre malien de l’Administration territoriale Mohamed Ag Erlaf.
Il a également a reçu un bon accueil de la part du gouverneur de la région de Kidal, Koïna Ag Mahmoud. Une situation qui traduit le désir des deux parties d’aller de l’avant. L’installation de M. Fagaga à Kidal a été suivie jeudi par celle d’autres figures politiques de l’opposition à Gao. Néanmoins, ces autorités intérimaires ont rapidement été confrontées à un problème de taille.
La Coordination des Mouvements des Forces Patriotiques et de Résistance n°2 (CMFPR2), un groupe politico-militaire, s’est installée depuis mardi devant l’assemblée régionale de Gao afin d’interdire l’accès aux agents de l’Etat. Un coup de force destiné à faire entendre leur voix.
Ils s’estiment marginalisés de ce processus de paix et demandent en conséquence à ce que des mesures soient prises afin de les inclure dans le tour de table des négociations. Cet incident, bien que marginal, illustre les difficultés auxquelles devront faire face les autorités intérimaires pour acheter la confiance des populations locales.