Le KORAG (Collectif des Organisations Républicaines pour l’Appui à la Gouvernance) a réaffirmé sa ferme détermination à intensifier la lutte contre la corruption, conformément aux orientations du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, selon l’AIB.
Le porte-parole du KORAG, le Capitaine Azaria Sorgho, a souligné que, dans le cadre de cette bataille, aucun individu ne bénéficiera de privilèges, mettant l’accent sur l’égalité devant la loi : «Au nom du principe d’équité des droits, aucune faveur ne sera accordée à personne», a-t-il insisté.
Le KORAG a également exprimé sa volonté de lutter de manière plus résolue contre l’impunité des acteurs judiciaires. « Nous accentuerons la lutte contre la corruption et l’impunité des acteurs judiciaires en exigeant le respect strict des règles d’éthique et de déontologie », a précisé le porte-parole.
L’affaire qui a secoué le pays remonte à 2021, lorsqu’une enquête de l’ASCE/LC (Autorité Supérieure de Contrôle d’État et de Lutte contre la Corruption) a révélé des pratiques de corruption impliquant des douaniers et des acteurs judiciaires. Cette enquête avait permis de mettre au jour des sommes considérables d’argent détenues par les mis en cause, comme le mentionne le communiqué n°3 du KORAG, diffusé ce mercredi soir sur la RTB.
Pourtant, au lieu de sanctionner les responsables, des acteurs judiciaires en seconde instance ont confirmé un non-lieu prononcé précédemment. Mais ce n’est pas tout : selon le KORAG, ces mêmes acteurs, en collusion avec les mis en cause, ont violé le secret de l’instruction en révélant l’identité des dénonciateurs. « À l’issue de cette mascarade judiciaire, les mis en cause ont obtenu auprès des juges l’identité des dénonciateurs ainsi que des pièces du dossier – des éléments censés être protégés pour garantir la sécurité des lanceurs d’alerte », a déploré le KORAG.
Pire encore, un des douaniers impliqués a même assigné l’un des dénonciateurs devant un juge corrompu, entraînant une condamnation sévère du citoyen qui avait tenté d’aider à la révélation de la vérité.
« Non contents d’avoir violé un principe sacré du droit, à savoir la protection de l’identité du dénonciateur, cet individu a réussi à faire condamner celui qui avait osé dénoncer », a ajouté le KORAG.
Le Capitaine Sorgho a également dénoncé une campagne de désinformation visant à ternir l’image du KORAG et à discréditer ses actions. Il a averti que toute tentative de corruption ou d’instrumentalisation de la justice serait combattue avec la plus grande rigueur.
En conclusion, le KORAG a réaffirmé sa volonté de poursuivre sans relâche la lutte contre la corruption, un fléau qui gangrène la société burkinabè. Il a appelé les citoyens à rester vigilants et à faire échouer toute tentative de manipulation qui viserait à affaiblir cette lutte essentielle pour le pays.
