Soudan : Des frappes de drones tuent 114 personnes, dont 63 enfants, à Kalogi

Des frappes de drones, attribuées aux paramilitaires soudanais, ont frappé un hôpital et une école maternelle à Kalogi, une ville du sud du Soudan sous contrôle militaire.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ces attaques du 4 décembre ont causé la mort de 114 personnes, dont 63 enfants, et ont fait 35 blessés.

Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que les frappes avaient visé l’école maternelle et, à au moins trois reprises, l’hôpital rural de Kalogi. Le bilan des victimes a été confirmé par le système de surveillance des attaques contre les soins de santé de l’OMS.

Kalogi, située dans l’Etat du Kordofan du Sud, est contrôlée par l’armée soudanaise. Les autorités locales ont imputé l’attaque aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par le général Mohamed Hamdan Daglo, alias Hemeti, qui s’affrontent avec l’armée régulière soudanaise depuis avril 2023. Cette dernière est dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, qui préside le Conseil souverain du Soudan et est le chef des forces armées.

La guerre civile qui oppose les deux généraux a plongé le pays dans le chaos, entraînant la mort de dizaines de milliers de personnes et le déplacement de 12 millions d’habitants. Après la prise de contrôle en octobre des paramilitaires du Darfour, une région stratégique à l’ouest, les combats se sont intensifiés, avec des attaques fréquentes sur des infrastructures civiles, y compris des établissements de santé.

Le conflit a également causé des destructions massives dans un pays déjà fragile sur le plan humanitaire. En plus des pertes humaines, les infrastructures de santé et d’autres services essentiels ont été dévastés, aggravant une situation déjà dramatique pour la population soudanaise.