Des extrémistes islamistes maliens ont lapidé à mort un homme et une femme pour leur relation hors mariage, un drame qui a fait réagir des pans entiers de la société au Mali et qui rappelle la grave menace qui pèse sur les populations du Nord du pays face à la montée de l’extrémisme.
La mise à mort de ce jeune couple a eu lieu mardi dans la vallée de Tahglit située dans le nord du pays et plus précisément entre les villes d’Aguelhoc et de Tessalit. Ce n’est pas le premier double meurtre de ce genre.
En effet, en juillet 2012, des membres de l’ancien groupe djihadiste Ansar Dine avaient également lapidé à mort un jeune couple non marié dans le nord du pays.
L’accroissement du nombre de milices djihadistes dans ces régions reculées force les populations locales à se plier à leurs règles sous peine de subir les pires exactions au nom de la religion.
Ironie du sort, le Mali était connu il y a quelques années encore comme un Etat laïque, certainement celui qui distinguait le plus la religion de la sphère politique parmi les pays de la région.
Mais face à la montée en puissance des milices islamistes et l’accroissement du nombre d’extrémistes armés dans les régions Nord du pays, les habitants de nombreuses localités essaient désormais de se conformer aux préceptes islamiques de la charia.
Une situation qui fait craindre à beaucoup une afghanisation croissante du Nord du pays.