Pour sa 52e assemblée annuelle, la Banque africaine de développement (BAD) a choisi l’Inde pour ses réunions, qui se tiennent depuis lundi et se poursuivront jusqu’au au 26 mai dans la ville d’Ahmedabad, pour mieux s’inspirer de l’expérience indienne en matière de développement agricole.
Le choix porté sur la ville d’Ahmedabad n’est pas le fait du hasard. La ville située dans l’État du Gujarat, dans l’Ouest de l’Inde, est au centre de la révolution verte menée par l’Inde pour nourrir convenablement une population de plus de 1,3 milliard d’âmes.
L’Afrique ne compte pas autant d’habitants et dispose d’un énorme potentiel agricole, mais le Continent peine encore à subvenir à ses besoins alimentaires. C’est pourquoi la BAD, dont le siège est à Abidjan, a fait le choix de l’Inde pour tenir son assemblée cette année sous le thème « Transformer l’agriculture pour créer de la richesse en Afrique ».
Aujourd’hui, quelque 65% des terres arables non cultivées dans le monde se trouvent en Afrique. Paradoxalement, l’Afrique consacre plus de 35 milliards de dollars de ses maigres ressources chaque année à l’importation de produits alimentaires. Et la situation risque d’empirer si la tendance n’est pas inversée, préviennent les experts parmi lesquels ceux de la BAD.
C’est à cette problématique de la transformation agricole comme condition du développement en Afrique qu’essaient de répondre les quelque 5 000 participants présents à Ahmedabad, qui comptent des responsables gouvernementaux, des chefs d’entreprises, des banquiers, etc.
Le président de la BAD, Akinwumi Adésina, lui-même ancien ministre de l’agriculture du Nigeria, l’a rappelé à Ahmedabad: « Aucune région au monde ne s’est développée sans transformer son secteur agricole ».