En Egypte, l’attaque terroriste contre un convoi militaire qui a fait au moins 18 morts et de nombreux blessés, lundi dans la région du Sinaï, montre que la branche locale de l’organisation djihadiste autoproclamée Etat Islamique qui a revendiqué l’attentat, est déterminée à saper le moral des forces de sécurité.
L’attaque djihadiste a été menée selon un modus operandi désormais éprouvé par les groupes terroristes : une voiture piégée a explosé au passage d’un convoi des forces de sécurité dans la ville de Bir Al Arich, située dans le nord de la péninsule du Sinaï.
Des tireurs embusqués ont ensuite mitraillé les éléments des forces de l’ordre qui essayaient de s’extirper de ce guet-apens. La région du Sinaï est fortement impactée par l’insurrection des groupes islamistes armés depuis 2013, date à laquelle a été destitué le président islamiste Mohammed Morsi.
Malgré les mesures drastiques décidées par le gouvernement visant à contenir les attaques régulières des djihadistes, les forces de l’ordre égyptiennes n’arrivent toujours pas à maîtriser la situation sur la plupart du territoire égyptien.
Plusieurs centaines de soldats et de policiers, ainsi que de nombreux civils parmi lesquels ceux de la minorité chrétienne des coptes, ont été tués dans cette confrontation entre le régime du président Abdel Fatah al-Sissi et la rébellion islamiste.
Il ne se passe pas une semaine sans que les militants extrémistes mènent une opération pour déstabiliser le gouvernement égyptien, créant une situation d’instabilité chronique dans le pays.