De violents combats ont éclaté lundi dans la ville somalienne de Beled Hawo, près de la frontière avec le Kenya, après une attaque des islamistes shebab contre le poste militaire de la ville, faisant au moins 12 morts.
Les assaillants ont commencé par lancer un véhicule piégé contre le principal poste militaire de la ville, avant de mener une attaque à partir de plusieurs points, preuve d’une organisation massive et bien préparée.
L’organisation extrémiste armée qui a fait allégeance à Al-Qaïda affirme avoir tué une trentaine de soldats somaliens et libéré plusieurs prisonniers islamistes lors de cette attaque. De son côté, l’armée somalienne affirme avoir tué sept islamistes shebab et perdu dix soldats.
Les combattants shebab ont emmené avec eux des armes et des véhicules de l’armée avant de se retirer. Les détails des combats restent confus selon les versions des uns et des autres. Mais une chose est sûre, au cours de cette attaque-éclair, les shebab étaient visiblement supérieurs en nombre et ont bénéficié de l’effet de surprise.
Débordés, des dizaines de soldats somaliens, une centaine selon les autorités du Kenya, ont dû se retirer en territoire kényan, dans la ville jumelle de Mandera.
Lundi à la mi-journée, les shebab se sont retirés après une contre-attaque de l’armée kényane. Les autorités kényanes affirment, de leur côté, que de nombreux soldats somaliens sont entrés dans la ville kényane de Mandera, dans le nord-est du Kenya, jumelle de la somalienne Beled Hawo. Une centaine de militaires somaliens entrés en territoire kényan sont blessés, selon les mêmes sources.
En dépit des revers subis en 2011 suivis de leur retrait des principales agglomérations somaliennes, les shebab contrôlent toujours de vastes régions à l’intérieur du pays d’où ils mènent régulièrement des attaques contre la fragile armée somalienne soutenue par 22.000 hommes de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom).