Alors que l’Algérie peine à sortir la tête de la crise économique et financière à laquelle elle fait face depuis la chute des revenus tirés des exportations de pétrole et de gaz, le gouvernement d’Ahmed Ouyahia a tenté de rassurer les algériens en annonçant un plan d’action diversifié pour les prochaines années.
La feuille de route présentée ce week-end par le nouveau gouvernement algérien s’articule autour de quelques axes majeurs. Sur le plan économique, l’exécutif algérien n’y est pas allé de main morte en annonçant une année 2017 lourdement déficitaire, au même titre que l’exercice 2018.
Afin de faire contrepoids à cette mauvaise passe, le nouveau Premier ministre a annoncé vouloir recourir à un financement non conventionnel interne : la planche à billets. L’Exécutif algérien veut en effet augmenter la masse monétaire en circulation afin de garder une certaine « souveraineté économique ».
Cette décision n’est pas sans danger puisqu’elle induira directement l’inflation, la baisse de la valeur du Dinar et le gonflement des prix. Les observateurs ont d’ailleurs fortement critiqué cette décision qui, d’après eux, reste « superficielle et ne résoudra pas les problèmes de base de l’Etat algérien ».
La situation dans le pays reste alarmante à plusieurs niveaux, le déficit commercial en 2016 ayant affiché un solde négatif de 20 milliards de dollars, alors que la balance des paiements qui s’est clôturée par une perte de 26 milliards de dollars.