Le gouvernement nigérien a annoncé mardi que deux policiers, un gendarme et un civil ont été tués samedi dernier dans une attaque de « bandits armés » contre une patrouille en plein désert, faisant craindre l’infiltration de groupes terroristes dans cette région épargnée jusque-là par les djihadistes.
L’attaque a eu lieu contre un poste de police près de la ville d’Assamaka à proximité de la frontière algérienne. Aucune revendication n’a été faite après cette attaque. Les assaillants ont détroussé le poste en emportant avec eux un véhicule de service.
Ce type d’attaques est peu courant dans la zone. En effet, la région d’Arlit est connue pour être un important corridor de trafiquants d’armes et de drogues. Les passeurs l’utilisent également pour acheminer les migrants clandestins vers la frontière avec l’Algérie. Mais aucune attaque contre les forces de l’ordre n’a été signalée par le passé.
Les observateurs estiment que cela pourrait être un signe avant-coureur d’une modification de la situation sécuritaire dans la région. Les Etats Unis avaient déjà pressenti ces développements depuis plusieurs mois. La construction d’une base aérienne pour drones américains près de la ville d’Arlit procède de cette anticipation des services de renseignements US.
Le projet est actuellement en cours de finalisation. Il permettra à terme, de mener une surveillance de proximité contre les passeurs de clandestins, les trafiquants de drogues et surtout les groupes islamistes armés dont le renseignement américain anticipe depuis longtemps le développement inévitable dans la zone.