La Cour Pénale Internationale (CPI) est censée trancher objectivement dans des affaires à connotation politiques à l’échelle supranationale, mais depuis quelques jours elle fait face à un véritable séisme du fait de récentes accusations de pots-de-vin touchant plusieurs de ses membres.
Au cœur de ces révélations se trouve le site d’information en ligne Mediapart. Le journal numérique a en effet publié un article sur les collusions supposées entre d’un côté l’ancien procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, et de l’autre la diplomatie française ainsi que le pouvoir d’Alassane Ouattara.
Les journalistes ayant mené l’enquête ont publié de nombreux documents qui témoignent d’un montage conçu par l’ex-procureur pour transférer illégalement l’ex-chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo vers les Pays Bas.
Outre cette affaire qui remonte à 2011, Mediapart, en collaboration avec une dizaine d’autres médias, a pointé du doigt deux membres de la CPI. Ces deux collaborateurs de haut niveau font face à des allégations de pots-de-vin et d’abus de position dominante.
Face à autant de charges, la procureur générale de la CPI, Mme Fatou Bensouda a diligenté une enquête afin de tirer au clair ces allégations qui risquent d’entacher la réputation de la cour internationale.