Avec l’annonce par l’Italie de sa décision de déployer jusqu’à 470 soldats au Niger pour contribuer à la lutte contre la migration clandestine et le terrorisme, le nombre de pays occidentaux disposant de troupes au Sahel s’établit désormais à quatre, après la France, les USA et l’Allemagne.
Le président du Conseil italien, Paolo Gentiloni, s’était prononcé dimanche pour l’envoi de ces troupes, qui pourraient également participer à la lutte contre le terrorisme dans la zone du Sahel. « L’objectif de cette mission est d’accroître la capacité opérationnelle des forces nigériennes et de les placer en position de garantir la stabilité dans la région et de combattre le trafic illégal de migrants », a-t-il ajouté.
Dans un premier temps, le gouvernement italien avait annoncé à la mi-décembre l’envoi de soldats italiens au Niger, avant de préciser les contours de cette expédition qui a un double objectif : juguler la migration clandestine et lutter contre les réseaux de passeurs et les groupes terroristes. Rien de mieux donc que les soldats italiens qui servaient auparavant en Irak pour être affectés à la lutte contre les extrémistes armés et les djihadistes au Sahel.
Les militaires italiens viendront compléter la mosaïque d’armées étrangères présentes au Sahel. En plus des soldats français, américains, allemands, il faut compter aussi les 5000 militaires de la force régionale du G5 Sahel ainsi que les 15 000 soldats et policiers de la mission de l’ONU (MINUSMA) déployés au Mali.
Ce déploiement militaire sans précédent dans la région, traduit les craintes des pays occidentaux de voir les menaces djihadistes se déplacer pour se rapprocher du flanc sud de l’Europe. Auparavant situés au Moyen-Orient, les risques extrémistes viennent désormais principalement du Sahel.