A l’occasion de ses vœux du nouvel an, le président malien Idriss Boubacar Keita a annoncé lundi que son gouvernement allait proposer une loi visant à exempter de poursuites judiciaires les rebelles qui déposeraient les armes et se livreraient aux autorités compétentes, le lendemain de l’installation du nouveau gouvernement conduit par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga.
Cette annonce ne concerne toutefois pas les anciens mercenaires ayant du sang sur les mains. En effet, IBK écarte de cette loi « d’entente nationale » les rebelles ayant participé à des violences. Pour tous les autres qui s’engageront publiquement à renoncer à la violence, un « programme de réinsertion » leur sera proposé.
Cette annonce intervient moins d’une semaine après la dissolution de l’ancien gouvernement et la désignation d’un nouvel exécutif malien. Elle s’inscrit également suite au retour triomphal de l’ancien président malien Amadou Toumani Touré, qui était jusque là exilé avec sa famille au Sénégal voisin.
Ces changements politiques successifs et, parfois inattendus, ont été relativement bien accueillis par les maliens. Une situation qui permet au président malien d’entamer l’année 2018 avec une certaine satisfaction, même si le nord du pays reste encore fortement déstabilisé à cause de l’activisme des groupes djihadistes armés.