Dans le sillage de l’inauguration officielle, jeudi de l’ambassade italienne à Niamey, le ministre italien des Affaires Etrangères Angelino Alfano, a eu un entretien avec le président Mahamadou Issoufou, qui a permis de lever le voile sur les aides italiennes destinées à l’Afrique et qui ont pour principal objectif de lutter contre les flux de migrants.
Ainsi, Rome consacrera au Niger pas moins de 40% du total de ses aides pour l’Afrique. Ces fonds pourront se compter en dizaines de millions d’euros. En effet, lors de la table ronde sur le financement du programme de développement économique et social, tenu le 14 décembre dernier, l’Italie avait promis 100 millions d’euros à Niamey.
L’Italie est l’un des pays du sud de l’Europe qui accueille le plus de migrants clandestins provenant des pays du Sahel. Plusieurs mesures avaient été prises pour endiguer les flux de subsahariens provenant de l’Afrique du nord, notamment de la Libye. Mais les résultats escomptés n’ont pas été à la hauteur des attentes de Rome.
Changeant de stratégie dans la lutte contre l’immigration illégale, l’Italie tente un rapprochement diplomatique et politique avec les pays du Sahel, particulièrement ceux d’où partent le plus grand nombre de migrants clandestins vers l’Europe, et particulièrement l’Italie.
C’est dans ce sens que le chef de la diplomatie italienne a inauguré jeudi la première ambassade de Rome à Niamey. Cette approche diplomatique et économique intervient parallèlement à l’envoi par Rome au Niger, de 470 militaires italiens qui servaient en Irak afin d’aider dans la lutte antiterroriste et contre les mouvements rebelles dans le Nord du Niger.