Réunis lundi à Bamako, les ministres des Affaires Etrangères du G5 Sahel (Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Tchad et Niger), ont décidé de créer un fonds commun pour gérer les ressources financières indispensables à l’entretien de leur force militaire conjointe dédiée à la lutte antiterroriste dans la région.
Tiéman Hubert Coulibaly, le ministre malien des Affaires Etrangères, a ainsi déclaré « nous avons pris des décisions importantes lors de cette session notamment celle qui consiste à créer un fonds fiduciaire pour recevoir les ressources nécessaires à l’opérationalisation rapide de la force conjointe du G5 Sahel ».
Jusqu’à présent, 294 millions d’euros ont été promis à la force du G5 du Sahel, qui lutte contre la prolifération des djihadistes et autres groupes extrémistes armés. Cette enveloppe pourra connaître de nouveaux apports dans les semaines à venir.
En effet, une réunion de pays donateurs est prévue fin janvier à Paris. Une autre suivra fin février pour boucler l’ensemble des financements promis à la force du G5 du Sahel.
En visite en Chine, le président français Emmanuel Macron, qui est le principal architecte de cette force militaire au Sahel, a annoncé avoir parlé à son homologue Xi Jinping du G5 Sahel afin que l’empire du milieu appuie financièrement cette force antiterroriste.
Ces fonds serviront en tout premier lieu au déploiement sur le terrain et à l’équipement des 5 000 hommes que devrait compter le G5 du Sahel d’ici à fin mars.