Les violentes protestations qui ont éclaté lundi dans plusieurs régions de Tunisie, dénonçant la cherté de la vie et le chômage chronique dans le pays, ont fait au moins un mort parmi les protestataires.
Une dizaine de villes ont été impactées par ces mouvements de contestation sociale. A Tunis, où les manifestations ont été les plus violentes, des centaines de personnes sont descendues dans la rue réclamant des changements radicaux. Les forces de l’ordre, déployées en masse, ont fait usage de gaz lacrymogènes afin de disperser les manifestants.
A Téboura, ville située à une quarantaine de kilomètres de la capitale, un manifestant a été tué en marge d’un rassemblement. Une demi-dizaine d’autres personnes ont été transportées à l’hôpital pour des blessures plus ou moins graves.
Réagissant à l’intense campagne qui a accompagné les manifestations sur les réseaux sociaux, le gouvernement a dénoncé les « fausses informations » répandues sur la mort de plusieurs manifestants. Il a également démenti que le manifestant mort lundi soir à Teboura ait été écrasé par un véhicule des forces de sécurité, précisant qu’il était asthmatique.
La colère de la rue tunisienne a éclaté suite à l’entrée en vigueur de plusieurs mesures contenues dans le budget 2018, prévoyant notamment une hausse des prix des hydrocarbures et des fruits et légumes. Le gouvernement tunisien fait face à un manque de ressources pour faire face à une sévère crise économique et financière, exacerbée par un chômage inquiétant, notamment parmi les jeunes.