De violentes échauffourées ont éclaté mardi dans la soirée entre des protestataires et les forces de l’ordre, sur fond de polémique au sujet de la mort la veille d’un manifestant à la suite de l’entrée en vigueur de la loi de finance 2018 qui apporte une hausse des prix et une augmentation des impôts.
Pour la deuxième journée consécutive, des manifestations de jeunes dans la rue ont eu lieu dans plusieurs villes du pays pour dénoncer la cherté de la vie suite à l’imposition par le gouvernement tunisien de taxes supplémentaires. Ces incidents avaient fait plusieurs dizaines de blessés et un mort dans les rangs des protestataires.
Ces troubles à caractère social ont également fait d’importants dégâts matériels. De nombreux commerces ont été saccagés et des voitures vandalisées. Un supermarché de la banlieue de Tunis a par ailleurs été pillé.
Le ministre de l’Intérieur Khalifa Chibani, a annoncé que cette vague de violences de rue, accompagnée d’actes de vandalisme, a amené les forces de l’ordre à arrêter 206 personnes impliquées dans ces troubles.
Cette vague de protestations en réaction aux mesures d’austérité décrétées par le gouvernement, rappelle les événements de 2010 qui ont emporté l’ancien président Zine Dine El Abidine et embrasé le monde arabe.