L’armée égyptienne a annoncé dimanche que deux officiers et deux soldats ont perdu la vie cette semaine dans le Sinaï, région désertique qui connaît depuis plus de trois semaines une intense campagne de l’armée et des forces de sécurité contre les groupes islamistes armés.
Au cours de la même période, 10 extrémistes armés ont été tués dans cette vaste opération ordonnée par le président Abdel Fattah Al Sissi contre les groupes djihadistes qui pullulent le Sinaï et se revendiquent de Daech, a précisé l’armée égyptienne dans un communiqué.
En tout, 245 présumés djihadistes ont également été arrêtés et devraient être traduits devant la justice égyptienne. Depuis le lancement de l’opération anti-djihadiste « Sinaï 2018 » début février, le bilan de l’opération fait état de la mort de 19 militaires et de 105 djihadistes.
Fin novembre 2017, le président égyptien avait donné trois mois à l’armée pour rétablir la sécurité et la stabilité dans le Sinaï. Cet ultimatum présidentiel avait été donné après l’attaque contre une mosquée, faisant plus de 300 morts.
Après cet ultimatum, qui arrive désormais à échéance, les observateurs dressent un constat mitigé des résultats de l’offensive militaire. D’après eux, les annonces régulières sur les avancées des opérations anti-djihadistes n’ont pour but que de redorer l’image du président Abdel Fattah Sissi avant les prochaines élections présidentielles.